Mercredi 6 juin 2007 à 13:53
Dans les confins des
Highlands, vivait un berger. Il était grand, fort et beau, mais il était très
con.
A cause de sa profonde bêtise, les gens du village l'avait rejetés :
"dégagent t'es trop con!" lui disaient-ils. Alors, c'est ce qu'il
fit.
Frödirk, car c'était ainsi qu'il s'intitulait, prit alors sa bite et son
couteau et se mit en tête d'aller creuser un tronc d'acacia pour en faire une
pirogue. Mais ce qu'il ne savait pas (bah oui, il était con, rappelons-le),
c'est que l'acacia est un bois très dur. Frödirk commença donc son travail de
forçat et abattit un acacia. "Avec son couteau!!" me
direz-vous. Non, avec sa bite. Après moult effort et fortes
contusions, il réussit à faire tomber un arbre d'une taille, ma foi, fort
raisonnable.
Vint ensuite le moment de creuser le tronc. Mais las, après quelques
malheureuses entailles, la lame se brisa. "Qu'importe" dit Frödirk,
"je m'en vais aller quérir le forgeron".
Après de longues heures de marche à travers les Hautes Terres d' Ecosse
(littéralement Highlands), Frödrik croisa un lapin. Ensuite, il vit une mouette
rieuse (qui se moquait de lui, mais il était trop con pour s'en rendre compte).
Traversant un marais peuplé de sangsues et de crevettes d'eau douce, il se
retrouva nez à nez avec un zèbre. Ceci ne surprit pas outre mesure notre
protagoniste qui était bien trop bête pour savoir qu'il n'y a pas de zèbre en
Ecosse, ni même de licorne lorsqu'il joua aux osselets avec une de ces
créatures.
Licorne
Enfin, notre fin marcheur arriva à l'échoppe du forgeron, sur le point de
fermer boutique.
"Qu'est-ce tu veux l'abrutit" lui héla l'affable commerçant.
"J'avions cassé la lame de mon couteau, et j'voudrions un nouveau..."
"J'fais pas d'couteau pour les crétins de ton espèce! Dégage!"
"Mais..."
"Dégage ou je te bote le cul pauv' connard de merde!!!"
Décontenancé, Frödrik fit demi-tour. Il marcha, et marcha encore. Jusqu'à
atteindre le lieu où la Terre
rencontre la Mer
et le Ciel : les hautes falaise du Stonfedgers. Frödrik resta quelques instants
à contempler les paysages. Puis, il se jeta dans le vide. Sa tête de con heurta
de plein fouet les rochers aiguisés par les longs assauts de la mer. Sa
dépouille fut entamée par les goélands et les crabes, jusqu'au moment où une
lame de fond arracha son corps et l'emmena par le fond pour être dévorer par
les poissons et les langoustes et aussi les homards, et encore d'autres crabes,
et plein de zooplanctons et de phytoplanctons et même le Grand Kraken était de
la partie.
le Grand Kraken
Conclusion : En vie, un con ne sert à rien ; mort il fait un bon festin
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